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A travers un portrait de femme duplice, Nicolas Bedos décline, sur la côte d’Azur, le thème de la déliquescence des ultrariches.
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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Une piscine à flanc de falaise, une terrasse à 360 degrés, des matelas qu’on imagine en soie tussah naturelle et sauvage, des coupés cabriolets intérieur cuir ventilé, des amours flinguées, de la provocation, des rebondissements, des flash-back, des vues du ciel, des plans aquatiques, des accidents, une lame de couteau, un procès, de la sueur, des acteurs beaux comme des mannequins… Il y a chez Nicolas Bedos une peur profonde de l’ennui corrélée à une volonté farouche de tenir éveillé celui qui a fait le déplacement jusqu’à la salle de cinéma.
Une minute scabreuse dans une voiture lancée à toute vitesse en échange d’un amour éternel donne le ton ironique de Mascarade, qui s’ouvre sur une citation de Somerset Maugham au sujet de la French Riviera : « A sunny place for shady people » (« un endroit ensoleillé pour des gens louches »).
Sur le thème convenu de la déliquescence des ultrariches et des jalousies qu’ils suscitent, Nicolas Bedos propose, à la manière de ses précédents films, un portrait de femme duplice : Margot (Marine Vacth), mère célibataire, use de sa beauté presque irréelle pour se payer une vie décente. Succube de la Côte d’Azur, elle projette d’épouser un promoteur immobilier (François Cluzet) pour en divorcer ensuite. Dans cette aventure, elle entraîne son amant (Pierre Niney), un danseur à la carrière stoppée par un accident de moto, entretenu par Martha (Isabelle Adjani), une vedette de cinéma déclassée qui s’habille comme Jessica Rabbit.
Nicolas Bedos a le goût des sujets surannés où les désirs sont codifiés dans des rapports de force qui actionnent des stéréotypes de genre bien connus. Peu enclin à adhérer aux sujets de société du moment – si ce n’est une petite apologie de la sororité – il sert un cinéma de nostalgie porté par des acteurs capables de rouler à fond sur le circuit des fantasmes et des illusions, dont il capte les contours sur une bonne vieille pellicule. Alors que ces histoires de jeunes gens prêts à satisfaire les désirs sexuels des puissants pour se vautrer dans le luxe paraissent dépassées, il y a quelque chose de l’ordre du mirage hollywoodien qui nous accroche.
Les pauvres et les riches, les jeunes et les vieux, la grâce et le surfait, F. Scott Fitzgerald et les oligarques russes… Mascarade joue avec les contrastes et brouille les pistes. Comme Adrien, perdu devant les prétendus tableaux de maîtres de Martha, tout ce petit monde réuni sous le soleil se fait avoir à un moment ou un autre, pris au piège d’une imposture générale au milieu de laquelle surnage une vérité… Et si les meilleurs souvenirs appartenaient aux mensonges que nous nous faisions ?
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